State of Practice : The_Evolution_Of_Security Risk Management
Le Forum Mondial des Interventions de Sécurité (GISF), un forum d’ONG dirigé par ses membres qui agit à travers un réseau mondial de plus de 130 organisations membres, a présenté en février 2024 un rapport intitulé « L’Évolution des Pratiques de Management dans la Gestion des Risques de Sécurité dans le Domaine Humanitaire ».
Progrès significatifs dans les systèmes de management et capacités de gestion des risques de sécurité (GRS)
Au cours de la dernière décennie, le secteur humanitaire a réalisé des avancées notables dans le développement des systèmes de gestion des risques de sécurité (GRS). On observe un passage des mesures de sécurité réactives et restrictives à des stratégies proactives et facilitantes. Les acteurs internationaux, notamment les agences de l’ONU et les grandes à moyennes organisations internationales, bénéficient désormais de cadres de sécurité bien établis. Bien que ces cadres varient en budget, ils partagent des structures et des fonctions similaires. En revanche, la plupart des ONG nationales manquent de ressources pour des personnels et équipements dédiés à la GRS, mettant en évidence un écart marqué dans les capacités de gestion des risques.
Menaces émergentes et conditions de sécurité
Le paysage humanitaire est de plus en plus confronté à de nouvelles menaces et à des conditions de sécurité évolutives. La dernière décennie a vu une recrudescence des conflits de haute intensité, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen, au Myanmar, en Ukraine, en Éthiopie, en Israël/Palestine et au Soudan. Ces crises ont mis à l’épreuve les limites de l’accès humanitaire et de la sécurité, rendant de vastes zones quasiment inaccessibles en raison des hostilités intenses ou des autorités restrictives. Les organisations locales, souvent sans outils de GRS adéquats, ont pris des risques importants pour fournir une aide.
De plus, les menaces cybernétiques et la désinformation sont devenues de nouveaux défis, avec une hostilité en ligne pouvant se traduire par des menaces physiques. Les organisations peinent à s’adapter à ces urgences complexes, impliquant de nombreux acteurs et des conditions changeantes. La nécessité de mieux gérer le stress et le traumatisme du personnel est également de plus en plus reconnue